La rue de Courcelles à l’angle du boulevard Berthier et de la rue Le Chatelier

A droite un hôtel particulier d’angle. A gauche les peintres Jean-François Raffaëlli (1850-1924) puis Raymond Woog (1875-1949) vécurent au 2n° 202 dans la plus petite des deux maisons. (Photo Archives de Paris)

De nos jours, à droite l’immeuble de bureaux de 7 étages date de 1966, avec au sommet un appartement surplombé d’une terrasse, et à gauche un vaste immeuble au 200-202 rue de Courcelles de 1984 (architecte Raymond Ichbiah) qui contient près de 50 logements sur 7 étages.

Le Café Dumont, à l’angle de la rue des Moines et de la place des Batignolles

A l’angle de la place des Batignolles et de la rue des Moines, il y avait autrefois le Café Dumont. Ici une photo pendant la campagne électorale de Charles Fillion (1883-1917) élu en 1912 conseiller municipal de Paris pour les Batignolles.

Depuis 1919, la place rend hommage à Charles Fillion (mort au combat en 1917) et l’emplacement à l’angle de la rue des Moines, longtemps resté un café, est devenu un vaste magasin de jouets nommé « L’Ecole Buissonnière » depuis 2003.

Charles Fillion et la place qui porte son nom

Depuis 1919, la place qui entoure le square des Batignolles porte le nom de Charles Fillion (1883-1917), avocat au Barreau de Paris, conseiller municipal de Paris, sous-lieutenant, mort pour la France.

Elu en 1912 conseiller municipal de Paris pour le quartier des Batignolles, un bel avenir politique s’offre alors à lui mais la guerre éclate. En août 1917, il meurt au combat à 33 ans dans l’Aisne et reçoit la Croix de guerre et la Légion d’honneur à titre posthume.

(Photos : Musée du Barreau, Pour en savoir plus : http://memoire.avocatparis.org/biographies/28-f/289-fillion-charles-1883-1917?showall=1)

La rue Davy à l’angle de la rue Legendre

La rue Davy, à l’angle de la rue Legendre, avec autrefois à gauche un restaurant ouvrier où se côtoyaient les employés des petites industries, alors nombreuses aux Epinettes, et déjà à droite un Café Tabac Billard où chacun venait se détendre.

Désormais, si le 159 rue Legendre est occupé par un immeuble de 5 étages à balcons filants construit en 1997 et que les cheminées industrielles ont disparu du quartier, la pizza Gustino a remplacé la cantine ouvrière et ça fume toujours au rez-de-chaussée du bel immeuble du 161 rue Legendre.

La Poissonnerie des Ternes, à l’angle des rues Guersant et Pierre Demours

A l’angle de la rue Pierre Demours et de la rue Guersant les habitants du quartier se pressaient autrefois pour acheter « poissons vivants, langoustes ou écrevisses », des « arrivages directs de toute la France », à la Poissonnerie des Ternes.

Cela fait de longues années que l’on ne trouve plus là de poissons frais mais l’agence de voyages TUI n’attend sûrement que la fin de la crise du Covid pour proposer aux habitants du quartier de partir au loin découvrir des poissons exotiques.

Louise Michel et le 88 boulevard des Batignolles

A partir de 1856, à l’emplacement du 88 boulevard des Batignolles (l’immeuble actuel date de 1892), vécut Louise Michel (1830-1905), institutrice, écrivaine, anarchiste, franc-maçonne, féministe et figure majeure de la Commune de Paris. 

Fille naturelle d’un châtelain de la Haute-Marne, Louise Michel arrive aux Batignolles en 1856 pour enseigner à Paris. Très engagée, elle fonde avec Maria Deraismes la Société pour la revendication des droits civils des femmes en 1869 et publie dans le journal « Le Cri du Peuple ».

Surnommée « la vierge rouge », son activisme pendant la Commune lui vaut d’être déportée en Nouvelle-Calédonie de 1873 à 1880. Amie de Victor Hugo qui lui dédit un poème (www.senat.fr/evenement/archives/D31/viro.html) comme de Clémenceau, elle reste une militante anarchiste active jusqu’à sa mort à 74 ans. Elle est enterrée à Levallois-Perret.

La rue Cardinet à l’angle du boulevard Malesherbes

La rue Cardinet, à l’angle du boulevard Malesherbes. A gauche un joli hôtel particulier d’angle avec jardinet. A droite l’hôtel particulier construit en 1881 par Léopold Cochet pour le comte Rozars, et où l’Ecole Normale de Musique de Paris a emménagé en 1927, après avoir été rue Jouffroy.

Depuis, un immeuble de 6 étages a été construit en 1972, et l’ENM fondée par Alfred Cortot (1877-1962) reste une école prestigieuse qui reçoit chaque année 800 élèves du monde entier.

Rue Cardinet, les écuries de l’hôtel Rozars ont laissé place en 1929 à la splendide Salle Cortot conçue par Auguste Perret.

(Photo : Archives de Paris)

Paul Vayson puis Marcel Pagnol et le 13 rue Fortuny

Le 13 rue Fortuny accueillit deux artistes liés à la Provence : Paul Vayson puis Marcel Pagnol.

L’hôtel particulier  est construit en 1880 par l’architecte Paul-Casimir Fouquiau* pour le peintre Paul Vayson (1841-1911), né dans le Vaucluse et auteur de nombreux paysages de la Provence rurale.

L’écrivain, cinéaste et producteur Marcel Pagnol (1895-1974) y installe ensuite son domicile et sa société de production de 1933 à 1950. Il est alors président de la Sacem de 1944 à 1946, élu à l’Académie française en 1946 puis président du jury du 8ème festival de Cannes en 1955.

(* Fouquiau est également l’auteur de l’hôtel particulier du n° 15, d’importantes transformations de façade du Théâtre de l’Athénée en 1896 et de 40 maisonnettes ouvrières avec jardinets dans le quartier de la Mouzaïa dans le 19ème en 1898.)

La rue du Printemps à l’angle de la rue de Tocqueville

La rue du Printemps, prise en 1906 à l’angle de la rue de Tocqueville, ouverte en 1886 par la société propriétaire des grands magasins du Printemps, également propriétaire de ces terrains.

Outre ses très beaux immeubles post-haussmanniens, la rue du Printemps compte quelques très jolis hôtels particuliers. L’écrivain Roger Martin du Gard vécut dans l’immeuble au n° 1 à partir de 1906.

La Maison Lorillon, au 79 rue Jouffroy d’Abbans

Au 79 rue Jouffroy*, à l’angle de la rue Meissonier, la Maison Lorillon assurait autrefois à ses clients des œufs garantis à la coque à 95 centimes et du poisson frais tous les vendredis ! (Photo Archives de Paris)

A l’angle des rues Jouffroy d’Abbans et Meissonier, on ne trouve plus de fruits et primeurs mais toujours du vin blanc parmi un large choix de vins et spiritueux chez un caviste Nicolas. 

(* la rue ne s’appelle Jouffroy d’Abbans que depuis 1994 pour éviter les confusions avec la rue Sauffroy)