Alphonse de Neuville et le 89 boulevard Pereire

Alphonse de Neuville (1835-1885) vécut et travailla à l’angle du boulevard Pereire et de la partie de la rue Brémontier qui prit son nom en 1888.

Garde national pendant la guerre de 1870, il était un spécialiste reconnu de la peinture militaire.

On retrouve ses œuvres à paris au Musée de l’Armée et au Musée d’Orsay, au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et au Metropolitan Museum of Art à New York.

Officier de la Légion d’Honneur, la statue élevée en sa mémoire en 1889 au centre de la place de Wagram a été fondue en 1942 sous l’Occupation.

Le 19 avenue de Saint-Ouen

Au 19 avenue de Saint-Ouen se trouvait encore récemment une petite église bâtie « temporairement » en 1900 avant la construction (de 1913 à 1930) de la grande Eglise Saint-Michel des Batignolles située au bout du passage Saint-Michel. (Photo Archives de Paris)

Devenue l’aumônerie de la paroisse, cette construction est finalement détruite en 2015 au profit d’un immeuble paroissial plus fonctionnel de 6 étages qui accueille des logements, une crèche privée, des salles de classe du Lycée Saint Michel des Batignolles mais aussi des salles en location.

Goulet-Turpin au 102 boulevard Berthier

Au 102 boulevard Berthier se trouvait autrefois un magasin « Goulet-Turpin », enseigne fondée à Reims en 1874, à l’origine du 1er libre-service en 1948 à #Paris18 et du 1er supermarché français, de 550 m2, à Rueil en 1958, disparue en 1979 au profit alors de Promodès et d’Euromarché.

Toujours au pied d’immeubles HBM (Habitations Bons Marché) construits près de la Porte d’Asnières dans les années 30 sur l’emplacement du bastion 46 des fortifications de Thiers, il s’agit depuis plus de 10 ans d’une supérette « CocciMarket » après avoir été un « Ami ».

Pour en savoir plus sur Goulet-Turpin : www.leroy-goulet-turpin.com/index.php?p=histoire

Yvette Guilbert et le 23 bis boulevard Berthier

Célèbre chanteuse de café-concert, parolière, actrice et metteuse en scène d’avant-guerre, Yvette Guilbert (1867-1944) a vécu tour à tour au 79 avenue de Villiers puis au 23 bis boulevard Berthier et au 120 rue de Courcelles. 

En 1900, Yvette Guilbert se fait construire un superbe hôtel particulier Art Nouveau par l’architecte Xavier Schoellkopf au 23 bis boulevard Berthier (Photos : Archives de Paris). Il sera malheureusement détruit en 1950 au profit d’un immeuble de 8 étages.

Pendant sa carrière, elle se produit sur toutes les grandes scènes d’Europe et jusqu’au Carnegie Hall à New York. Son héritage sera porté par Piaf et Barbara, Anne Sylvestre et Marie-Paule Belle.

En 201, la Ville de Paris et la Mairie du 17ème lui rendent hommage en donnant son nom à une allée du nouveau quartier MLK aux Batignolles.

« A Grenelle » (1907) : www.youtube.com/watch?v=GexBXLePX1c

L’angle des rues des Acacias et Villaret de Joyeuse

Au 7 rue des Acacias, à l’angle de la rue Villaret de Joyeuse, se trouvait autrefois un garage-atelier, d’abord concessionnaire des marques automobiles « De Dietrich » puis « Piccard & Pictet » et enfin de l’équipementier « North East ». (Photos Archives de Paris)

En 1944, à la fin de la guerre, l’atelier a laissé place à un immeuble de 4 étages disposant de 15 appartements. 

Le petit bâtiment de l’autre côté de la rue des Acacias a toujours conservé son activité avec désormais l’Hôtel des Pavillons et le restaurant brestois « Le 🦀🔨 ».

« Au bon jardinier », place du Docteur Félix Lobligeois

Au 75 rue des Batignolles (devenu place du Docteur Lobligeois), sur le côté gauche de l’église Sainte-Marie des Batignolles, se trouvait autrefois l’enseigne « Au bon jardinier » du fleuriste Gilbert Jougnot qui accompagnait la vie des gens du quartier.

Après avoir été longtemps l’atelier d’encadrement Frossard (parti rue Dulong), il s’agit depuis 2014 du magasin de vêtements « APC ».

A droite de la porte d’entrée, le bar-restaurant « Le Cabanon » a remplacé depuis 2019 « Felixio » qui avait succédé vers 2010 aux « Jardins d’Isa ». (Photos Pascale Nourisson)

Bernard Blier et le 26 rue Lécluse

Au 26 rue Lécluse vécut Bernard Blier (1916-1989), dans l’immeuble où avait vécu Paul Verlaine entre 1865 et 1870. 

Né à Buenos Aires, il passa sa jeunesse aux Batignolles et étudia adolescent au Petit Lycée Condorcet rue d’Amsterdam.

Ensuite élève au Lycée Condorcet, il se passionna alors pour le cinéma d’avant-guerre en fréquentant assidument les nombreuses salles obscures autour de la Place Clichy avant de prendre des cours de théâtre et de faire une immense carrière d’acteur avec près de 200 films.

La place du Docteur Félix Lobligeois

Le côté pair a certes perdu ses hôtels et ses publicités murales mais il a finalement peu changé, avec ses constructions qui datent de 1850 à 1900, et il a même conservé sa boulangerie à l’angle de la rue des Batignolles.

Côté impair, si l’immeuble de 2 étages sous combles n’a que très peu évolué depuis 1850, l’ancien bazar qui étalait largement sa marchandise sur les trottoirs a disparu au profit d’un double immeuble construit en 1984 de 4 et 5 étages et 22 logements avec un une boutique Nicolas au rez-de-chaussée.

Le Café Vitard, à l’angle du boulevard de Courcelles et de la rue de Prony

Au 60 boulevard de Courcelles, à l’angle de la rue de Prony, on se retrouvait autrefois au café-restaurant de Monsieur Vitard pour acheter son tabac ou déguster un verre de vin ou une absinthe en face de la Rotonde du Parc Monceau, pour le bonheur des plus grands.

De nos jours, le vin et la bière ont laissé place aux barboteuses, grenouillères, doudous et peluches, et parents et grands-parents se côtoient désormais chez Jacadi, qui a succédé au magasin « Enfantillages », pour le bonheur des plus petits ! 

A noter que l’entrée de l’immeuble a été déplacée rue de Prony.

(Photo Archives de Paris)

Marguerite Long et le 16 avenue de la Grande Armée

Au 16 avenue de la Grande Armée vécut la célèbre pianiste Marguerite Long (1874-1966).

Amie de Fauré, Debussy et Ravel, elle enseigna au Conservatoire de Paris et à l’Ecole Normale de Musique d’Alfred Cortot  mais aussi dans sa propre école au 18 rue Fourcroy. En 1943 elle crée avec le violoniste Jacques Thibaud le prestigieux Concours Long Thibaud. 

La Mairie du 17ème et la Ville de Paris lui rendent hommage en 1992 en donnant son nom à un square Porte des Ternes puis en 2002 à une rue Porte d’Asnières où une école porte également son nom, de même qu’une station du tramway.

Commandeur de la Légion d’honneur et Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite (première femme à atteindre cette dignité), ses obsèques eurent lieu en février 1966 en l’Eglise Saint-Ferdinand des Ternes.

Retrouvez la dans une rare interview, datée de 1959 : www.youtube.com/watch?v=nMrVjpLHFsA