Colette Heilbronner et le 25 cité des Fleurs

C’est au 25 cité des Fleurs que fut exécutée, à l’âge de seulement 28 ans, Colette Heilbronner (1915-1944), résistante et membre du service des faux papiers du Mouvement de Libération Nationale lors d’une perquisition menée par la Gestapo. Engagés avec elle au sein du MLN, ses camarades arrêtés ce jour-là furent tous déportés. 

Colette Heilbronner vivait 7 rue Labie, dans le quartier des #Ternes, et une voie lui rend hommage depuis 2018 dans le nouveau quartier MLK, devant le Cinéma les 7 Batignolles, en surplomb du boulevard Berthier.

La rue Alphonse de Neuville à l’angle de l’avenue de Wagram

La rue Alphonse de Neuville, à l’angle de l’avenue de #Wagram. A droite 3 hôtels particuliers bâtis en 1880 par l’architecte Stephen Sauvestre. A gauche, le jardin d’un petit hôtel particulier construit en 1880 par l’architecte Jules Février.

De nos jours, on trouve à gauche un bel immeuble Art Déco construit en 1937 par l’architecte Edouard Thomas avec un angle arrondi traité en « bow-windows ». A droite, le petit immeuble surplombé de vastes terrasses date de 1974.

Le salon de coiffure Henry, au 34 avenue Niel

Pendant l’entre-deux-guerres, la belle façade Art Déco du 34 avenue Niel et le talent de Monsieur Henry devaient attirer nombre de clientes du quartier pour y faire pratiquer ondulations, indéfrisables ou permanentes. (Photo Archives de Paris)

Un siècle plus tard, la boutique a perdu sa jolie façade et les soins ont pu évoluer mais cette adresse est toujours occupée par un salon de coiffure.

Paul Verlaine et les Batignolles

Paul Verlaine (1844-1896) vécut aux Batignolles de nombreuses années. L’auteur des « Poèmes saturniens » et ami d’Arthur Rimbaud, archétype du poète maudit, y passa une partie de sa jeunesse tumultueuse. 

Le grand poète vécut ainsi en famille successivement au 28 rue Truffaut en 1857, puis au 10 rue Nollet (alors rue Saint-Louis) en 1860, au 43 rue Lemercier en 1863 et enfin au 26 rue Lécluse entre 1865 et 1870. Plus tard, il vécut également en 1890 au à l’Hôtel Biot au n° 15 de la rue.

En 1896, après une vie chaotique et laissant une œuvre majeure, Paul Verlaine est enterré au Cimetière des Batignolles où l’on peut voir sa tombe, désormais proche de l’entrée. Il y repose avec ses parents Nicolas et Elisa Verlaine ainsi que son fils Georges.

La Maison Nicolas, au 57 rue des Batignolles

En 1906, au 57 rue des Batignolles, tout le personnel de la Maison E. Nicolas pose fièrement devant cette belle boutique de charcuterie et comestibles. Un siècle est passé et cette adresse a changé plusieurs fois de propriétaire depuis.

Après « Le Club des Cinq », c’est désormais « Les fils à Maman » (et ses petits plats « comme chez Maman »). Ils ont même fait des petits avec une vingtaine de restaurants dans toute la France, Bruxelles et Hong-Kong. On leur souhaite une réouverture rapide !

https://www.lesfilsamaman.com/restaurants/paris-batignolles

Rita Hayworth et le 36 rue de Prony

Au 36 rue de Prony vécut une légende du cinéma américain, Rita Hayworth (1918-1987). 

« Plus belle femme des États-Unis » selon le magazine Life et vedette mythique du film « Gilda », elle est d’abord mariée à Orson Welles de 1943 à 1948.

Séjournant en Europe, elle rencontre alors le prince Ali Khan et ils se marient en 1949 à Vallauris. 

Ils s’installent alors dans l’hôtel particulier du 36 rue de Prony mais, lassée des mondanités et des infidélités de son mari, ils divorcent en 1953 et elle retourne aux Etats-Unis.

La Marquise de Presles, au 121 avenue de Wagram

Située à l’angle de l’avenue de Wagram et de la rue Gounod, les gourmands du quartier ont longtemps connu « La Marquise de Presles », une pâtisserie-confiserie qui fut rachetée en 1954 par Robert Linxe pour y développer une activité de traiteur. 

Après avoir revendu la boutique dans les années 70 à Gaston Lenôtre, qui occupe toujours les lieux aujourd’hui, Robert Linxe alla ouvrir rue du Faubourg Saint-Honoré, tout près de la place des Ternes, sa toute première « Maison du Chocolat » en 1977.

Henri-Robert et le 98 boulevard Pereire

Au 98 boulevard Pereire a vécu Henri-Robert (1863-1936), avocat, historien, bâtonnier de l’Ordre des avocats de Paris et académicien.

De parents inconnus, fils présumé du duc de Morny, il étudie le droit et devient avocat. 

Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Paris pendant la Grande Guerre, de 1913 à 1919, il est considéré comme l’un des plus brillants orateurs de sa génération aux assises. Auteur de nombreux ouvrages historiques, il devient membre de l’Académie française en 1923.

Marié à la fille d’Emile Level (ingénieur et maire du 17ème arrondissement de 1892 à 1901), sa fille se mariera en 1912 avec Paul Reynaud, futur Président du Conseil.

Elevé au rang de Commandeur de la Légion d’Honneur, il fut inhumé au Cimetière des Batignolles en 1936.

Corsets et lingerie, au 69 place du Docteur Félix Lobligeois

Il est bien loin le temps de cet ancien magasin de corsets et lingerie qui faisait face au côté gauche de l’église Sainte-Marie des Batignolles.

Après avoir été « L’Epicerie », il s’agit aujourd’hui du restaurant italien « Fuxia » qui occupe cet angle de la rue Legendre et de la Place du Docteur Félix Lobligeois. On espère qu’il pourra rouvrir très bientôt !

Manfield, au 3 avenue des Ternes

Née de l’union de Thierry Frères (fondé en 1839 par un français expatrié en Angleterre) et Manfield (créé en 1844 par Sir Philipp Manfield), la marque ouvre l’une de ses premières boutiques à Paris au 3 avenue des Ternes à l’aube du XXème siècle.

Alors que la 6ème génération de la famille Thierry a rejoint l’entreprise en 2018, le magasin de l’avenue des Ternes accueille toujours ses clients de nos jours !