Inconnue du grand public, Louise Petron (1889-1945) a pourtant tout pour être une célébrité de notre arrondissement. Née dans l’Orne et mère de trois enfants, elle est avant-guerre concierge de l’immeuble où elle loge, au 11 avenue Paul Adam.
Engagée dans les Forces françaises combattantes (FFC), elle œuvre d’abord comme « boite aux lettres » au sein du réseau Corvette auprès de son mari résistant. Chez elle s’échangent plis, messages et directives secrets. En juillet 1944, ils sont arrêtés par la Gestapo.
Internée à Fresnes, elle est déportée à Ravensbruck par l’un des derniers convois, où elle meurt en janvier 1945. Reconnue « Morte pour la France » elle est faite, à titre posthume, Chevalier de la Légion d’Honneur et titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.